Bizarrement, après le succès de son Dracula, Coppola semble progressivement disparaître de la scène, un peu comme John Landis ou Walter Hill à la même époque. Le cinéaste s'embourbe sans doute dans des projets trop ambitieux qu'il n'arrive pas à faire aboutir, endossant une fois de plus le rôle de l'incompris des studios. Même le lancement de Dreamworks par son copain Spielberg ne représentera pas une aubaine pour lui, tandis que sa propre société American zoetrope continue de vivoter (au moins aura-t-il la reconnaissance de Cannes dont il présidera la 49e édition). Adieu donc aux rêves d'indépendance de l'artiste, son retour sur les écrans se fera pour le compte de Disney.
Mais le film passe inaperçu, la promo exploitant à peine le nom du réalisateur. J'avais pour ma part raté ce Jack, franchement peu encouragé par son affiche qui semblait promettre une comédie familiale pleine de bons sentiments, véhicule sans risques pour un Robin Williams exploitant sa veine immature (Hook, Mrs. Doubtfire, Flubber, Docteur Patch). L'acteur a certes toute sa place dans cette histoire de régression infantile, jouant un enfant dans le corps d'un adulte. C'est un postulat qui a régulièrement fasciné le cinéma de divertissement, de Monkey business à Big, en passant par Freaky friday. Il peut également fonctionner dans un registre plus dramatique (Le Tambour). Je reste donc curieux du traitement choisi par le réalisateur, persuadé qu'il s'est efforcé dans la mesure du possible d'en faire une œuvre personnelle, à la façon de Peggy Sue. Il y conserve son équipe artistique (Dean Tavoularis aux décors), retrouve Diane Lane pour la troisième fois, et s'adjoint les services de Michael Kamen.
Mais le film passe inaperçu, la promo exploitant à peine le nom du réalisateur. J'avais pour ma part raté ce Jack, franchement peu encouragé par son affiche qui semblait promettre une comédie familiale pleine de bons sentiments, véhicule sans risques pour un Robin Williams exploitant sa veine immature (Hook, Mrs. Doubtfire, Flubber, Docteur Patch). L'acteur a certes toute sa place dans cette histoire de régression infantile, jouant un enfant dans le corps d'un adulte. C'est un postulat qui a régulièrement fasciné le cinéma de divertissement, de Monkey business à Big, en passant par Freaky friday. Il peut également fonctionner dans un registre plus dramatique (Le Tambour). Je reste donc curieux du traitement choisi par le réalisateur, persuadé qu'il s'est efforcé dans la mesure du possible d'en faire une œuvre personnelle, à la façon de Peggy Sue. Il y conserve son équipe artistique (Dean Tavoularis aux décors), retrouve Diane Lane pour la troisième fois, et s'adjoint les services de Michael Kamen.
The Rainmaker (L'Idéaliste), 1997
Celui-ci aussi fut distribué dans une relative indifférence. Injuste destin puisque c'est un film que j'avais non seulement beaucoup aimé à sa sortie, craignant pourtant un opus mineur, mais dont chaque nouvelle vision confirme les qualités. Adaptant l'écrivain best-seller John Grisham, The Rainmaker prend les atours d'un film de procès très convaincant, grâce notamment à une distribution magnifique dirigée de main de maître : Danny De Vito, Jon Voight, Danny Glover, Claire Danes, l'incontournable Dean Stockwell, et même Mickey Rourke — occasion d'un sympathique clin d'œil à Rumble fish — y partagent la vedette avec un Matt Damon qui, suite au triomphe de Good Will Hunting, confirme tous les espoirs placés en lui (comme le fera également cette même année son Talentueux Mr Ripley).
Coppola avait déjà montré sa capacité à aborder ce genre si codifié avec Tucker, qui proposait des scènes de prétoire très réussies. Le réalisateur signe une mise en scène subtile, totalement au service de son scénario. L'intrigue contient suffisamment de suspense, de rebondissement et de situations qui en appellent à l'indignation du spectateur pour rendre le film passionnant à suivre, sans pour autant oublier de faire exister ses personnages, dépeints avec beaucoup d'humanité et rendus très attachants. Il y a de vrais et beaux moments d'émotion, accompagnés sans lourdeur. L'atmosphère chaleureuse du film est encore renforcée par la musique bluesy d'Elmer Bernstein. Un très beau film, sincère et touchant, à reconsidérer absolument.
Coppola avait déjà montré sa capacité à aborder ce genre si codifié avec Tucker, qui proposait des scènes de prétoire très réussies. Le réalisateur signe une mise en scène subtile, totalement au service de son scénario. L'intrigue contient suffisamment de suspense, de rebondissement et de situations qui en appellent à l'indignation du spectateur pour rendre le film passionnant à suivre, sans pour autant oublier de faire exister ses personnages, dépeints avec beaucoup d'humanité et rendus très attachants. Il y a de vrais et beaux moments d'émotion, accompagnés sans lourdeur. L'atmosphère chaleureuse du film est encore renforcée par la musique bluesy d'Elmer Bernstein. Un très beau film, sincère et touchant, à reconsidérer absolument.
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