À bord de leur goélette, le Capitaine Mario et son équipage font de la
contrebande d’armes le long de la Côte d’Azur. L'arrivée d’une femme fatale
trafiquante de drogue va causer leur perte... Un authentique trésor que ce long-métrage improbable, miraculeusement retrouvé et restauré par la Cinémathèque française, et au sujet duquel on n’a quasiment
aucune info puisqu'il manque le générique et qu'il semble référencé nulle part. Le réalisateur est inconnu, de même que la société de production. Il fut présenté lors de la mémorable Nuit excentrique organisée par Nanarland en 2006. Au-delà de son intrigue hasardeuse et de sa dénonciation hilarante
des méfaits de la « marijouana » (sic), le film a manifestement été
improvisé tant dans sa construction que dans ses dialogues, pour un résultat
absolument délirant.
Faux raccords à la chaîne, bruitages de salle de bain, regards caméra jubilatoires sont au programme, le tout tourné en roue libre entre Nice et Antibes, dans une ambiance vieille France coloniale d'une charmante désuétude. Les interprètes, en majorité amateurs, cherchent leur texte, un truc est dit mais c’est son contraire qui est montré. Lors de sa projection, le film fut particulièrement apprécié pour la performance de son protagoniste, instantanément sacré nouvelle icône du nanar, le Capitaine Mario, dit "Droit d’vant." Un gaillard au caractère bien trempé à qui on ne la fait pas, même s'il finit par succomber à l'attrait de la « cigarette de la mort » (re-sic).
Faux raccords à la chaîne, bruitages de salle de bain, regards caméra jubilatoires sont au programme, le tout tourné en roue libre entre Nice et Antibes, dans une ambiance vieille France coloniale d'une charmante désuétude. Les interprètes, en majorité amateurs, cherchent leur texte, un truc est dit mais c’est son contraire qui est montré. Lors de sa projection, le film fut particulièrement apprécié pour la performance de son protagoniste, instantanément sacré nouvelle icône du nanar, le Capitaine Mario, dit "Droit d’vant." Un gaillard au caractère bien trempé à qui on ne la fait pas, même s'il finit par succomber à l'attrait de la « cigarette de la mort » (re-sic).
Espions à l'affût, Max Pécas,
1965
Après un vol de bijoux, Fred se refugie chez son ex-femme, Fabienne.
Leur amour ne tarde pas a renaitre, alors qu'un agent secret est à leurs trousses. Car dans l'un des bijoux se cache un microphone qui pourrait compromettre la Defense
nationale... Le tout début parvient à faire illusion : ambiance bien sombre de polar, avec deux types en costard cravate qui planquent dans leur bagnole. Et puis dès les
premières scènes d'interieur où l'intrigue et les personnages se mettent en
place, on réalise qu'on est bien dans du cinéma d'exploitation de bas étage. Le
scénario apparaît en effet comme la transposition littérale d'un roman policier
de gare, jusque dans la désuétude des dialogues à base de « Ta gueule ordure ! » Et Gérard De
Villiers à côté c'est du Stendhal. En fait l'aspect espionnage est à peine assumé, déboulant à la toute fin par une pirouette aussi crédible que le reste du film, c'est-à-dire pas du tout.
En réalité, il
ne se passe pas grand chose, et les méchants sont plus ridicules que vraiment
inquiétants, notamment ce parrain de carnaval doté d'un sourire mielleux et d'un clébard
soyeux. Les bastons sont d'une désarmante mollesse, et on appréciera particulièrement la scène où, pour maîtriser son adversaire, le héros l'assomme puis lui plâtre les deux bras. Il faut voir alors le regard consterné de l'acteur qui semble nous prendre à témoin. Pécas fait du remplissage au milieu de quelques
malheureux décors, avec au centre de son histoire un homme entouré de deux
femmes qu'il a autrefois aimées, deux sœurs, la brune romantique et la blonde feu-aux-fesses.
L'érotisme apparaît soft aujourd'hui mais nul doute qu'à l'époque ces
décolletés et ces poses lascives faisaient leur effet. On a même droit à une
scène de torture sexy aux gémissements équivoques. Le film ressortira en 1970 sous le titre La Chaleur de minuit, truffé d'inserts plus ouvertement coquins. Cependant, Pécas contrebalance assez régulièrement le machisme exprimé par ses personnages mâles avec le comportement plutôt bien
trempé de la jeune femme blonde, courageuse et qui semble tout à fait maîtresse
de son sex appeal. Musique jazzy de Louiguy qui
colle bien à l'atmosphère, entre furieux solos de batterie pour l'action et
vibraphone décontracté pour les scènes de parlotte.
Panther squad, Peter Knight (aka Ken Johnston mais en fait Pierre Chevalier), 1984
Accroche de la bande-annonce : « Si vous aimez Belmondo, si vous aimez
James Bond, alors vous aimerez... Panther squad ! » Résumé de la jaquette : « Lorsqu'un groupe d'écologistes sud-américains
abusés par un dictateur exalté sabote un vol interspatial, les autorités n'ont
plus le choix : il leur faut maintenant faire appel à Ilona et ses panthères.
Leur mission : pénêtrer à l'intérieur de la forteresse des rebelles et anéantir
l'organisation. » La réalité, c'est une production Eurociné, catégorie Girls with guns, réjouissante d'incompétence à tous les étages, festival d'incohérences scénaristiques et d'aberrations techniques. Sybil Danning et ses drôles de dames court-vêtues se baladent au milieu de stock-shots en pagaille : fusées qui décollent,
explosions d'hélicoptères, vues aériennes de mégapoles, et jusqu'au vaisseau de Sankukaï. Pour assurer l'exotisme promis par le pitch, du papier peint est collé aux fenêtres pour figurer la jungle luxuriante (d'après imdb, le film aurait été tourné à Ostende). Le montage se fait en dépit du bon sens, à base d'ellipses ultraviolentes ou de plans de coupe absurdes au milieu des scènes d'action (entre deux kicks de la Sybil en pleine rue, on a ainsi droit à un bref plan d'appartement vide).
Généreux en action mais sans en avoir les moyens, le film enchaîne des scènes de baston systématiquement pataudes. Les figurants sont aussi nuls en bagarre que les héroïnes, avec une ahurissante insistance du dialoguiste (Danning sous pseudonyme ?) pour les punchlines qui tombent à plat, en mode aventure et décontraction. Mention spéciale au comic relief de service, avec ce personnage à la Higgins (Magnum est explicitement cité) ne faisant que picoler pendant tout le film et dont on se demande l'utilité, à part donner l'impression qu'il est le seul véritable acteur de la troupe, tant les autres sont mauvais. C'est néanmoins lui qui fournira à nos héroïnes l'arme ultime qui débarassera le monde libre du dictateur, de sa clique et de sa jeep qui pollue. L'usage de cette arme constitue sans nul doute le clou du film, suivie de l'inévitable scène de base qui explose.
Généreux en action mais sans en avoir les moyens, le film enchaîne des scènes de baston systématiquement pataudes. Les figurants sont aussi nuls en bagarre que les héroïnes, avec une ahurissante insistance du dialoguiste (Danning sous pseudonyme ?) pour les punchlines qui tombent à plat, en mode aventure et décontraction. Mention spéciale au comic relief de service, avec ce personnage à la Higgins (Magnum est explicitement cité) ne faisant que picoler pendant tout le film et dont on se demande l'utilité, à part donner l'impression qu'il est le seul véritable acteur de la troupe, tant les autres sont mauvais. C'est néanmoins lui qui fournira à nos héroïnes l'arme ultime qui débarassera le monde libre du dictateur, de sa clique et de sa jeep qui pollue. L'usage de cette arme constitue sans nul doute le clou du film, suivie de l'inévitable scène de base qui explose.
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