Avec : James Franciscus, Linda
Harrison, Kim Hunter, Maurice Evans, Charlton Heston...
L'énorme succès tant public que
critique de La Planète des singes sorti en 1968,
encourage son producteur Arthur P. Jacobs à mettre aussitôt une suite en
chantier. Pas question toutefois d'y investir la même somme. Rien ne garantit
en effet qu'un second film rapporte autant que le premier. De plus, la Fox
subit en cette fin de décennie le contrecoup d'une série de coûteux échecs
avec Doctor Dolittle, Hello Dolly et Star !, des superproductions gourmandes qui ont été des
désastres financiers. En conséquence, toutes les productions à venir subissent
d'importantes restrictions budgétaires. C'est la fin du système des studios,
concurrencés par la télévision, tandis que des modes de production alternatifs
émergent. En 1969, le triomphe public d'Easy Rider a prouvé
qu'un film produit en indépendant pouvait rivaliser au box-office avec les
majors.
Si le concept de "remake"
existe bien depuis longtemps dans l'industrie, celui de "sequel"
est encore rare dans le cinéma américain, un peu perdu de vue depuis la fin de
la grande époque du serial et des monstres de la Universal. En
développant l'univers de la planète des singes sur plusieurs films, Jacobs va
contribuer à imposer le principe comme un modèle économique valable. Dès lors,
il sera fréquent qu'un film à succès se voit attribuer des suites plus ou moins
préméditées : Magnum Force (1973), The Godfather -
Part II (1974), The French Connection II (1975), Exorcist
II : the Heretic (1977), Jaws 2 (1978), Rocky II (1979), The Empire
Strikes Back (1980), etc. Hollywood systématisera grandement le
procédé à partir des années 80, au risque de témoigner d'un assèchement de
l'inspiration ("sequel, prequel, trilogie, remake, reboot,
spin-off..."). Mais nous n'en sommes pas encore là...
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