Runaway daughters (Sur la route), 1994
Avec : Julie Bowen, Jenny Lewis, Holly Fields, Dick Miller, Paul Rudd, Robert Picardo, Wendy Schaal, Belinda Balaski, Dee Wallace-Stone...
Chronique précédemment publiée ici...
Avec : Julie Bowen, Jenny Lewis, Holly Fields, Dick Miller, Paul Rudd, Robert Picardo, Wendy Schaal, Belinda Balaski, Dee Wallace-Stone...
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The Second civil war, 1997
À nouveau un téléfilm, produit pour HBO par Barry Levinson qui traitait la même année un sujet similaire sur la manipulation médiatique au cœur du pouvoir politique avec Des hommes d'influence. Subversive et décoiffante, cette Seconde guerre civile se présente malgré son esthétique télévisuelle comme la digne héritière de Doctor Strangelove, par sa capacité à harmoniser comédie loufoque et sujet sérieux. Le scénario part d'un postulat absurde et déroule à partir de là toutes les conséquences, vues essentiellement à travers le miroir révélateur des médias. Car ici, tout est une question d'apparences, d'interprétations des mots comme des images, et le cinéaste se retrouve une nouvelle fois à interroger leur pouvoir dévastateur. Et lorsque la satire finit par faire exploser sa charge de réalité tragique, on se retrouve alors pas loin des terrifiants films-démonstrations de Peter Watkins (La Bombe) où il n'est soudainement plus du tout question de rigoler.
Faisant feu de tout bois, le jeu de massacre vise autant le monde politico-médiatique que la population prête à gober le discours des fous qui dirigent la maison. C'est un sillon que Dante va prolonger quelques années plus tard avec le même bonheur dans Homecoming, une autre production télévisée, média qui décidément se montre bien plus libéral et moins frileux que le grand écran. Très ambitieux par son propos, le téléfilm affiche également un casting digne des superproductions all-star cast des 70's : James Earl Jones, James Coburn, Beau Bridges, Ron Perlman, les fidèles Dick Miller et Kevin McCarthy et Robert Picardo, mais aussi Kevin Dunn, Denis Leary et Phil Hartman que le réalisateur va à nouveau diriger dans son film suivant, cette fois enfin de retour au cinéma.
À nouveau un téléfilm, produit pour HBO par Barry Levinson qui traitait la même année un sujet similaire sur la manipulation médiatique au cœur du pouvoir politique avec Des hommes d'influence. Subversive et décoiffante, cette Seconde guerre civile se présente malgré son esthétique télévisuelle comme la digne héritière de Doctor Strangelove, par sa capacité à harmoniser comédie loufoque et sujet sérieux. Le scénario part d'un postulat absurde et déroule à partir de là toutes les conséquences, vues essentiellement à travers le miroir révélateur des médias. Car ici, tout est une question d'apparences, d'interprétations des mots comme des images, et le cinéaste se retrouve une nouvelle fois à interroger leur pouvoir dévastateur. Et lorsque la satire finit par faire exploser sa charge de réalité tragique, on se retrouve alors pas loin des terrifiants films-démonstrations de Peter Watkins (La Bombe) où il n'est soudainement plus du tout question de rigoler.
Faisant feu de tout bois, le jeu de massacre vise autant le monde politico-médiatique que la population prête à gober le discours des fous qui dirigent la maison. C'est un sillon que Dante va prolonger quelques années plus tard avec le même bonheur dans Homecoming, une autre production télévisée, média qui décidément se montre bien plus libéral et moins frileux que le grand écran. Très ambitieux par son propos, le téléfilm affiche également un casting digne des superproductions all-star cast des 70's : James Earl Jones, James Coburn, Beau Bridges, Ron Perlman, les fidèles Dick Miller et Kevin McCarthy et Robert Picardo, mais aussi Kevin Dunn, Denis Leary et Phil Hartman que le réalisateur va à nouveau diriger dans son film suivant, cette fois enfin de retour au cinéma.
Small soldiers, 1998
Avec : Gregory Hines, Kirsten Dunst, Kevin Dunn, David Cross, Denis Leary, Phil Hartman...
Chronique précédemment publiée sur DVDClassik...
Avec : Gregory Hines, Kirsten Dunst, Kevin Dunn, David Cross, Denis Leary, Phil Hartman...
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Looney tunes back in action (Les Looney tunes passent à l'action), 2003
Un film produit par la Warner sans réelle conviction, projet longtemps rêvé mais dont la gestation fut si longue que plus personne ne l'attendait quand il a enfin atteint les écrans. Témoignage du mauvais goût de l'époque, l'affiche pique les yeux et fait regretter la glorieuse époque de John Alvin. Qui veut la peau de Roger Rabbit ? fut un son temps un succès. Mais tous les films ayant par la suite tenté le mélange animation et prise de vue réelle ont été d'embarrassants échecs : Cool world, Space jam ou Monkeybone (déjà avec Brendan Fraser). Pourtant fan de Dante, j'avais moi-même raté la sortie de ce Looney tunes back in action, et sa découverte fut comme un cadeau inespéré. Car qui mieux que le réalisateur de Gremlins 2, dont une grande partie des films tendent justement à ressembler à des cartoons live, pour revitaliser l'usine à loufoquerie que furent les dessins animés Warner ? Dante démarre le tournage à partir d'un scénario qui tentait de recycler les restes d'autres projets avortés. Le récit se déroule ainsi avec une absence de rigueur qui aurait pu être désastreuse mais qui se révèle finalement coller parfaitement à l'esprit justement anarchique des Looney tunes. Le film délivre ainsi une
inventivité de tous les instants, prenant la forme d'un voyage autour du monde où les décors superbes et colorés s'enchaînent, multipliant les effets
spéciaux et les dialogues à crever de rire, avec au moins un gag par plan et des
références en pagaille au cinéma en général et au monde de Chuck Jones en particulier.
Au-delà de cette volonté de spectacle effarant qui risque la saturation, Dante se
livre à une satire d'une férocité ravageuse, visant à la fois l'industrie du
spectacle et celle de la grande distribution. Il donne à son film un rythme
trépidant de course poursuite digne des cartoons de l'âge d'or. Les quelques rares moments de répits sont toujours troublés par l'inventivité visuelle et les déconnades des toons présents à chaque plan. Pas la peine de chercher ici le regard tendre que Dante sait porter sur ses personnages. Bugs est une ordure, Daffy un crétin. Ils forment un excellent duo qui explose littéralement lors de leur association finale dans l'espace. L'animation a été supervisée par Eric Godlberg, artiste Disney qui étudia auprès du grand Richard Williams, avant de se faire remarquer pour son travail sur le génie d'Aladdin, puis de réaliser Pocahontas, ainsi que le mémorable segment Rhapsody in blue de Fantasia 2000. La séquence des tableaux du Louvre est à elle seule un chef-d'œuvre d'animation, presque expérimental. Inévitablement, face à ça les humains sont relégués à l'arrière-plan. Mais si les personnages de Jenna Elfman et Brendan Fraser apparaissent particulièrement fades, Steve Martin en roue libre est tordant, tandis que le traitement réservé à Timothy Dalton témoigne de la bouffonnerie assez ahurissante qui a régné sur l'écriture du film.
Pour l'une de ses toutes dernières partitions, Goldsmith emballe le tout grâce à sa musique d'une richesse folle et pleine d'espièglerie. Décédé quelques mois après la sortie du film, le compositeur achève sa carrière sur un coup d'éclat qui n'a rien d'une oeuvre testamentaire mais démontre au contraire une vitalité intacte, et c'est même assez touchant de se dire qu'il aura fini sous l'égide de Dante dont il a accompagné la majeure partie de sa filmogaphie. Colossal échec commercial, tristement sacrifié par le studio, Looney tunes back in action reste à ce jour le dernier film de Joe Dante a avoir eu chez nous les honneurs d'une sortie en salle.
Pour l'une de ses toutes dernières partitions, Goldsmith emballe le tout grâce à sa musique d'une richesse folle et pleine d'espièglerie. Décédé quelques mois après la sortie du film, le compositeur achève sa carrière sur un coup d'éclat qui n'a rien d'une oeuvre testamentaire mais démontre au contraire une vitalité intacte, et c'est même assez touchant de se dire qu'il aura fini sous l'égide de Dante dont il a accompagné la majeure partie de sa filmogaphie. Colossal échec commercial, tristement sacrifié par le studio, Looney tunes back in action reste à ce jour le dernier film de Joe Dante a avoir eu chez nous les honneurs d'une sortie en salle.
DOSSIER JOE DANTE :
IV. Le Creux de la vague 1989-1993
VI. Du grand au petit écran 2005-2006
VII. Le Trou noir 2009-2014 (prochainement...)
VI. Du grand au petit écran 2005-2006
VII. Le Trou noir 2009-2014 (prochainement...)
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